C’est le long de la Meuse que nous nous aventurons cette fois-ci. Avec une idée un peu plus précise de l’itinéraire. Ce qui n’est pas toujours simple, c’est de savoir si le chemin est facile d’accès en voiture, mais dans tous les cas peu importe, nous aimons marcher. Par facilité, nous nous garons et décidons de continuer à pieds. Sur le chemin nous croisons des anglais et nous nous demandons si ce sont des Urbexeurs. Nous arrivons, encore une fois face à une grille, qu’il n’est pas très difficile de franchir. La végétation reprend doucement ses droits et il est peu facile d’apercevoir un début de bâtiment ou autre. Il faut s’enfoncer un peu plus, traverser un tout petit pont pour enfin le trouver. Une vieille maison abandonnée, usée, salie. Des portes absentes, des fenêtres cassées, un perron qui laisse entrevoir une intense obscurité qui attise notre curiosité. Et puis des bruits, des bruits qui nous foutent la trouille. C’est la première fois que nous ressentons un vrai petit malaise. « Y’a quelqu’un ??? » … grand silence, puis apparaît une silhouette, silencieuse, aussi stressée que nous. Les fameux anglais !! La communication est difficile mais le feeling est là. Nous explorons chacun de notre côté. Les lieux sont vieux, une odeur d’humidité règne, les escaliers sont fragiles. Ici et là gisent des vêtements souillés, des vieux magazines, des matelas, et… une chaussure ! Nous avons oublié de vous mentionner que dans chaque Urbex nous trouvions une chaussure !! Les magazines sont en néerlandais et nous cherchons un quelconque indice sur les anciens propriétaires… rien. Mystère. À part un cahier qui date de 1951… Nous explorons tout dans les moindres recoins… C’est incensé tous ces objets éparpillés… On y trouve de tout ! Inexplicable. Les lieux n’ont plus vraiment d’âme. Et pourtant nous savons qu’une famille a vécu ici et qu’elle est partie… en laissant leur vie derrière eux…