Le Bâtiment que nous allons explorer aujourd’hui se situe en plein centre-ville. Pour ceux qui nous suivent un peu ils sauront quelle grande ville se trouve à proximité de chez nous. C’est un bâtiment que nous apercevons quand nous sommes en voiture, bien visible. Ce jeudi nous avons décidé d’aller voir ce qu’il se passait de « l’autre côté du périph » et nous voilà. Deux bâtiments se touchent. Une ancienne aire de jeux pour enfant et ce fameux bâtiment. Dès notre arrivée à proximité des lieux une odeur de brûlé se fait sentir. Très forte. On devine un incendie récent ; et les articles de presse ne font que confirmer. Incendie volontaire ou accident ? Nous remarquons que bien souvent, les bâtiments en passe d’être détruits sont « victime » d’incendie. Ça va plus vite n’est-ce pas ? Nous pénétrons par l’arrière, l’entrée est visible. Nous n’avons pas eu besoin de tourner longtemps pour savoir par où entrer. Sur la façade traînent d’énormes plaques de verre, pour certaines en parfait état. A celles-ci se mêlent le verre de toutes les carreaux détruits. Le sol en est jonché. Nous entrons dans le bâtiment, et le seul mot qui nous viendra sera « désolation ». Des longs couloirs, de petites pièces privées de leurs portes, cassées, détruites, brûlées. Une étagère en bois, voire une bibliothèque menace de s’écrouler. Traînent encore des dossiers. Cette étagère tient encore à moitié debout et c’est à se demander comment. Chaque pièce amène son lot de dégâts. Ici et là traînent des matelas, des bouteilles en plastique, des canettes. On sent que les squatteurs ont élu domicile. Nous avons même trouvé des excréments humains. Et c’est une chose qui refroidit tout !!! L’urbex n’a plus vraiment de sens. Où est le plaisir de découvrir dans ces cas-là ? Nulle part. Nous tombons sur une chaise… On se demande si les « chaises » ne sont pas devenues des objets « Urbex » car lors de notre Urbex suivant nous en avons trouvé une aussi. Découvrez notre récit ultérieurement. Les tags n’ont absolument rien d’artistique, comparés à ceux que l’on a pu voir dans d’autres lieux. Sommes-nous arrivés beaucoup trop tard ? Les lieux ont-ils été dégradés très rapidement.
Nous continuons néanmoins notre visite et tombons sur ce qui pourrait-être une ancienne classe d’école maternelle. « Le soleil luit pour tous les enfants du monde », c’est le joli texte que nous trouvons sur le mur. Encadré et coloré. Drôle de sensations de se dire qu’un jour des enfants ont mis tout leur cœur à l’ouvrage pour décorer, faire vivre cette classe, et aujourd’hui il n’en reste rien. Quel âge ont ces enfants aujourd’hui ? Quelle serait leur tristesse en découvrant ce qui fût autrefois un lieu de plaisir et de découverte ? Nous n’en savons rien. Cet Urbex était particulier. Aucune émotion positive. Juste la déception de voir à quel point les bâtiments peuvent être laissés à l’abandon. À quel point l’être humain peut être sale et sans aucun respect.