Notre premier Urbex... Il en fallait un, et pour une première, nous avons préféré choisir un endroit pas trop loin de chez nous. Sans trop savoir dans quoi nous nous aventurions, il valait mieux être prudents pour la première fois. Nous voilà donc embarqués, tous les deux. Tout d’abord trouver… et nous pensons que chercher, arpenter, fait partie du plaisir de l’Urbex. Ce serait trop beau si l’on trouvait tout tout de suite, sans peine… sans un minimum d’effort. Chance pour nous, nous trouvons facilement. Nous trouvons ce fameux grillage qui nous fait penser que « ça y est nous y sommes »… Le tout est de ne pas se faire repérer, même si au fond de nous, nous savons que nous ne faisons rien de mal. Loin de nous l’idée de vandaliser, déplacer et encore moins voler… L’Urbex c’est pas ça. Arrivés donc devant ce petit grillage pas vraiment difficile à franchir, nous avançons quelques mètres dans un semblant de petite forêt qui nous conduit directement vers un immense bâtiment abandonné… gracieux malgré tout.. Une drôle d’émotion nous envahit, un mélange de satisfaction, d’impatience, de curiosité et d’excitation. Nous n’avons pas peur, il ne s’agit pas là de partir à la recherche du surnaturel. Nous sommes en pleine journée, et si surnaturel il y a, c’est lui qui viendra à nous et non l’inverse. C’est un bâtiment riche.. mais de quoi ? d’un passé, d’un travail intense. Un ancien charbonnage c’est une sacrée histoire… Ces mineurs… ces hommes courageux. On le ressent.. Les murs sont taggués… mais des tags qui imposent le respect. Aucune insulte… aucun signe négatif.. Juste ces gens passés avant nous qui gravent de leur pattes les murs… Il y ‘a un côté artistique qui embellit les lieux. Petit à petit nous nous aventurons. Nous prenons de la hauteur, et la sensation de vertige se fait sentir… c’est haut mine de rien. Nous avançons délicatement, les sols sont peu rassurants et nous ne sommes pas à l’abris d’une chute ou d’un effondrement. Nous explorons tout. Au loin nous entendons les bruits d’une usine encore en activité. Ça a un côté un peu rassurant mine de rien. Se dire que nous ne sommes pas éloignés, coupés du monde. Pour une première fois, la visite est courte. En sortant, nous avons ressenti un sentiment de pleine satisfaction. Nous l’avons fait ! Notre premier Urbex. C’est un peu la porte qui s’ouvre, le premier pas d’une longue série, nous en sommes certains. Ça ne fait que commencer. Cette recherche d’adrénaline est viscérale.