Notre destination, cette fois-ci, nous avons l'impression de l'avoir vraiment méritée tant les recherches ont été intenses. Partis sans aucune piste, nos recherches nous ont portés bien loin de chez nous. Tout en restant en Belgique. C'est un lieu Urbex incontournable, exceptionnel.
Nous voilà donc partis, en route vers le sud-est. Une route agréable... dépaysante. Arrivés en bord de forêt, nous décidons de garer la voiture au bout d'un petit chemin et de continuer à pieds. Nous traversons une forêt, très très dense, de magnifiques bouleaux.. une forêt avec des chemins sinueux, qui montent, qui montent toujours plus. C'est assez physique cette fois-ci.. La forêt est sublime, avec cette odeur d'automne, ces champignons. On s'y sent presque bien.
Nous savons que le château est là, pas loin, mais tous ces arbres ne laissent encore rien apparaître. Nous guêttons, impatients de ressentir ce petit jet d'adrénaline quand on verra enfin quelque chose. Une dernière zone bien glissante, emplie de mousse et nous y sommes. Nous aperçevons une tour.... on y est. Entre curiosité, euphorie, stress et impatience, nos coeurs balancent. Il est là. Majestueux. pas trop imposant de vue, mais beaucoup émotionnellement. Son charisme. Le temps gris qu'il fait. Précisons qu'à chaque Urbex disons " Exceptionnel" la pluie ne nous a pas lâchés. Un peu comme pour nous décourager. C'est mal nous connaître.
Nous disions donc, nous y sommes. Nous évitons de faire le tour de peur d'être vus car un bâtiment toujours en fonction se trouve à quelques mètres, et le va et vient des voitures est incessant. Bien évidemment, de nous deux, moi la femme têtue, je m'avance et PAF !! Captée... Il a fallu faire preuve de politesse, de persuasion, mais surtout nous pensons que notre honnêteté a payé. Nous savons que les lieux sont souvent vandalisés, et nous n'arrivons toujours pas à comprendre pourquoi... C'est incensé.
La plupart des entrées sont bloquée par des planches bois. Ca va être difficile de se faufiler. Sur ce coup là, la visite se fera seule. Le passage est tellement étroit, et faisant l'objet d'une légère obésité harmonieuse, je ne peux prendre le risque de me blesser. C'est donc seul que Steve fera la visite. J'ai attendu dehors et je pense que j'ai stressé autant que lui, qui était à l'intérieur.
Donc, je décide de rentrer à l'intérieur, Ludivine me propose de m'attendre dehors, j'accepte, nous n'avons pas fait tout ce chemin pour uniquement prendre des photos de l'extérieur du bâtiment. Je me faufile donc à l'intérieur. Comme souvent un silence très pesant règne dans l'atmosphère. Je prends toutes les photos que je peux le plus vite possible, car nous nous attendons quand même à ce que la police arrive à tout moment.
Nous n'avions malheureusement pas pris de lampe de poche (à ne jamais oublier), donc j'utilise la lampe torche de son téléphone, ce qui n'est pas le meilleur moyen d'avoir une bonne luminosité sur les photos.
Enfin bref, je fais une série de photos dans les caves. Il y a deux salles d'archives, remplis de fardes de comptes, et de papiers divers. Je trouve même un compteur électrique...qui tourne. L'électricité est bien en fonction dans le château, sans doute pour faire tourner la chaudière. Chaudière qui pendant ma visite ne s'est pas mise en route. On trouve aussi plusieurs toilettes et salle de bain/douche. Même des sortes de chambres. Bref on dirait presque que les caves sont aménagées comme un 1er étage.
Je prends l'escalier vers le rez-de-chaussée, et là je tombe nez-à-nez avec une solidification de porte en bois impossible à franchir... Coup de massue,... obligation donc, en vertu d'une des principales règles de l'urbex, de faire demi-tour sans toucher à cette "porte". Je refais quelques photos en passant, ressors, et fais part de tout ça à Ludivine. Tant pis, on aura essayé. On passe sur le devant de la bâtisse, on y fait aussi quelques photos. Et retour à la voiture.